La pluie cévenole dévergonde la terre et ruisselle sur les granits
elle crépite sur le verre annonçant sa fertilité
un bijou perdu élabore son silence et se cache dans son interstice pudique
les guerres ne cessent de refouler les simples
un vacarme naturel de Gaïa s’enroule en serpent fatal
mouchoirs en ouate inondant le canapé en fibres recyclées
pesticides enrichissants qui flinguent la base
cinémas éphémères qui trompent l’ennui
sémaphores secrets des prières universelles poussant l’avenir dans son sillon potentiel
bagages du matin oubliés sous les lits en friche des dortoirs de l’effort
du rhum mâtiné d’or et de vanille originelle
les tubes d’acrylique se versant sur le bord de l’âme avec espoir
des meubles repeints aux essences fossiles remplis de choses futiles
les chiffres miroir comme alarme au destin
La pluie lave le rêve et le dissout alentour
elle désiste les lâches de sortir s’en enivrer
abondant les réserves et coulant vers les germes
un tonnerre craque et fracture le temps
Les guêpes disparues comme le basilic s’effacent
le basalte lisse et noir s’immisce dans la géométrie
ce poème est à chier et pourtant il s’écrie à corps perdu
immensité de la peur qui règne sur le projet
fureur de l’âtre dévalisée de la liberté d’aimer
tic-tac des horloges à 2 euros en plastique qui font l’écho
panache de la foi qui voie les câbles rougeoyer
La pluie cévenole s’évertue à cribler la nuit de sa vitale origine
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