Si un seul
la nuit sous la bruine de l’automne
peut couvert de fibres qui le protègent du froid s’émerveiller
de la quiétude des cieux évaporés qui retombent
Alors nous nous lèverions avant les matins
opérer l’acte de la fraternité
qui seule et convergente
abolirai toute distance entre le confort et le migrant
Si un seul
derrière ses écrans plastiques s’émeut de la condensation
nous serions fidèles à notre mantra de liberté égalité
Alors vers l’île commune fleurie alentour de ses efforts pacifiques
et à semi sommeil dans la rigueur du geste de survie
enfin nous verrions l’âme concrète qui vibre dans l’immensité du néant de l’être
transi
Si un seul homme ni dieu ni maître s’accouche au manque de soleil
et perpétue le geste de se lever sans raison
pour réduire le temps entre l’amour et la douleur
touchant sa peau comme une usine à chaleur
Alors nul maître et rien de semblable
ne pourra défaire le sommeil hérité
convalescence inouïe et passagère
de l’étage de la vie consciente
et du partage
essentiel
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