Le paysage est là devant
le temps si court qu’il radote
opposant l’être aux systèmes
alors que luit la nuit demi lune et nuages attrapés de gris (pluriel)
Là devant le paysage
vide du sommeil
quand la lueur éblouit
alors qu’avec le silence les bruits deviennent des sons
Devant le paysage est là
devenant le paysage était
sans parler d’amour
l’altérité pour autrui
machines étranges
qui irriguent la zone le territoire le plus vaste du souviens-soi
l’entre-soi qui parle à l’avatar par héritage
Où pourtant
les destins s’étiolent en tornades
les arbres agenouillés respirent à rebours
et craquent dans l’azur bleu inondé de pluies absentes
dans un entrepôt s’active la distribution de denrées vitales
chacun vient avec son auto sa famille récolter le don subventionné par Europe
Où pourtant
broyés les sens adviennent et susurrent à deux mains l’à-venir
Mouchoirs d’ouate en papiers broyés par la femme (ou l’homme)
Mouchoirs d’ouate en papiers broyés par l’homme (ou la femme)
Bruit de la machine soufflant son agonie temporelle
Tempo fabuleux alcoolisé vibrant presque comme un plexus
Où pourtant s’échine le cœur et le centre vital de l’advenu
Où maintenant fini le sens entropique de l’atrophie du soi
Bla-bla plénisphères et foudres de l’enfer
Allo l’où portant qui dénote cet instant
fleurs fanées cœurs crucifères et souches plastoques
Et tout ce qui remue l’antre des cœurs affaiblis de présence
résolvant l’extra-existence où pourtant
s’émeut la fleur minimale
Soyez le premier à commenter