Où est-ce que
se tiennent les humains voyant
l’aurore ralentie des affres de l’envie
moissons interminables et ratées
qui ne s’émeuvent plus des cartons jonchant les rues
à moudre le rêve doux de l’âtre rêvée qui bave sur le réel de la misère ultra-urbaine
à genoux droit regardant le ciel à travers une vitre salie par la température du groupe alcoolisé
à vouloir errer dans l’antre béton du soi enserré dans les nuits
Où est-ce que
rêvent les paumé(e)s qui cherchent l’issue ?
à rebours du contrat farfelu de la monnaie immanente ?
Où tu seras demain à l’aurore en complétude aléatoire ?
Là, le décor collectif de plâtres et de bétons sous les néons les gyrophares
Palpite et sonne chez nous les autres
où réside en dernier l’âme irréductible, fière, solide qui lutte contre l’effondrement
Où est-ce que
ni nul, ni maître, ni ça, ni go, ni alter ego, ni rien
Où est-ce que
là c’est juste l’humain, devenu pour de bon ?
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