si j’avais le temps d’antan
si je jouais un tintamarre
en paroles
si les pauvres
sont assistés
les gens assis
dans le blanc qui éblouit
oubli peut-être
si j’avais avant un tant
quand les nôtres
un.e pote apôtre
soleil noir voire nous
déambule
fait des bulles
gesticule
(faut imaginer la musique)
boum boum
boum
attend encore
rêve et re sens
c’est trop tard
sans façons
si j’avais le temps un instant
si je pouvais rien
ni en geste
un chien hurlerait
ou une machine à l’aurore
à plaines dans
ce qui sèche
ce qui brule au centre
si j’avais le souffle des vents
ce qu’on entend
tam tam
juste un bisou
un baiser
un truc qui vibre
comme hurler comme un chien
les hélicoptères passant
les feux prospérant et yop la boum
trop près
aveugle
tu crèves
tu renais dans la larme d’une déesse
la tresse d’une nuit rouge
et je lèche un songe en flammes
déambule
dans l’âtre de dieu diablement là
au plus petit point exact du néant
qui suce une âme ou deux
comme une glace en hiver par hasard
tu refais la jetée d’où décollent les astres
la presse à foudre de la raison
sans but
les nuages tintinnabulent l’ange qui persiste
en orages
tu pries une feuille un oiseau
un éclat de réel qui vibre
une étincelle qui fait des fleurs du popcorn
te mets à genoux
je nous déclare unis vers celle
qui respire encore sous les coups des puissants de pacotille
dans la barque d’une ivresse
si les pauvres
sont la variable du néocapitalisme
tu crèves
et je t’aime
à je nous déclare une gomme Gaïa qui nous mettra à genoux
car dieu elle a plus le temps
elle en a marre elle dévisage l’horizon
tire ses flèches dans le cœur de ce qui en reste
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