Qui suis-je sinon le spectre alangui sur l’autel de la misère calculée
le retour de l’oracle affaibli qui sourd de la révolte des premiers âges
brûle son âme par devant l’inhumanité proclamée des élites hypocondriaques
retarde chaque matin la mort du temps sacré dont les rêves persistent
Qui suis-je sinon la force des origines qui s’étiole dans le compromis des peurs et du confort
l’énarque dieu de son clan qui arrose les terres de sa complétude soumise
le chien rouge du sang qui abreuve les médias
et l’automne en feu broutant les herbes qui démissionnent
Qui suis-je là si loin de mon départ devant l’injustice de cet astre planétaire
à l’orée de l’être qui pêche son poisson pour nourrir ses enfants
dont le courage s’amenuise pendant que les portefeuilles gonflent
sur le dos des abeilles leur miel et tout ce qui se consume
Qui suis-je depuis tant de vies bâties dans le ciment l’atome et les combustibles
les métaux lourds à l’oreille susurrant la catastrophe
la démission du réel et son apogée spectaculaire
l’irrigation étalonnée du groupe humain qui se désynchronise
Qui suis-je alentour aspirant les nuits aux boules de néons qui masquent les astres
arpentant les rues des mégapoles le sourire sous un masque à particules…
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