je suis l’oiseau noir de la faim apaisée
l’elfe réuni qui acquiesce
la déroute finale d’un monde
le temps arrêté dans sa course terrestre
d’un hydrocarbure en calcul
l’arraison à terme d’un impôt
inéquitable
la matrice s’éteint
comme un phare faux
crevant les oiseaux
sans que l’âme réalise
le je étriqué de l’argent
impalpable
je suis l’if blanc
le poison goûteux de l’être atteint
et réduit à l’être
à naître
que cela
là comme la viande
dévorée d’ennui
et d’illusions
je ne suis plus rien
d’autre que l’aperçu
de la guerre infantile
contre les traces
de nous équivores
je suis l’oiseau noir
qui éteint les soleils
car il dévore
l’horizon
et s’il fallait des preuves
je deviendrai le temps
et ses élans inconnus
la terre
émerveillée
l’odeur de la pluie
alors tu apparaitrais
comme l’ange dans l’oubli
incarné
et si doux
et s’il fallait des certitudes
je fondrai l’âme des cœurs
éternels
un sourire
une joie si naturelle
et la force d’un arbre
immobile
car je suis heureux
car je suis le bonheur
et toi aussi
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