Nul ne s’arrête
devant le regard du chien sauvage
qui dévisage les passants
Alentour digital qui subodore la débâcle
du temps choisi
les guêpes envahissant les espaces
Si tu me vois, je suis là, et ma vue s’écorche au loin
dans le nombre
de la pauvreté d’une existence entière
A qui nul ne songe à établir
la rémission d’un avenir
pensé par ceux qui pensent et sont payés
Le corps entier du monde
s’amenuise et vibre dans le détour
de la marée brutale du presque savoir
des intellectuels-militants-universitaires qui compensent pensent-ils
la misère joviale des simples
Nul ne s’arrête
devant l’esprit du dauphin
qui joue jusqu’à la mort
Et nul ne se sent investi par l’amour de ne pas posséder
quoi que ce soit
alors que les arbres s’agitent abandonnés au vent
les eaux débordant comme prévu
l’iris amenuisé qui suinte à rebours
Le corps démembré à l’autel du soi
s’endettant parce que la vie finit en mort
flou sémantique du #hashtag
fou qui sourd cours à l’avenant
la méprise globale des instants
Nul ne sue comme un animal
trainé à l’abattoir 2.0
aux beaux milliards de pâquerettes d’opérette
Mon dieu diront-ils ou accableront-ils
ou même assassineront-ils
si pauvres de n’avoir le courage de n’être Rien
Si peu écoutés ni essentiellement pariés
pendant que l’eunuque de service fera l’office télévisuel
en forme d’Euro du football
à l’aide de nombreuses poches de monnaie
Nul ne s’arrête
devant le regard du chien sauvage
Qui crève de la pauvreté de confiance finalement humaine
celle qui exonère tout être d’un devoir imaginaire
et le prive de son inaltérable autonomie
Alors nul ne s’arrête et ne se voit par soi, poussière
Goodbye
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