je reste encore un peu
dans la bouche du fauve et la gueule des goûts
je vous lèche faire les contes
dans la buée des jours perdus
je joue des buses à tomahawks googlelisés
je reste encore un peu
mais pas longtemps sans respirer
je nous prêche la merde des pontes
une curée de fioritures n° futur
je n’en peau plus
dans la chimie des tombes ou tout pourrit
je résiste encore un vœu comme un aveu
dans la bataille contre les fourmis
je vous lèche des bottes en caoutchouc
faites de tôles et de pétrole
une purée de murs qu’on bombarde
je résiste encore un peu
comme un nœud ancien qui bloque
je vous fauche dans la bouse et gueux d’une gnôle
je chasse les animés en eaux et air à terre
avec des munitions létales
je reste encore un peu
œuvrant pour la disparition des brutes dites belles et des buts
couvrant ma portée qui chante sans partition
je me niche hors de portée
j’enrobe ma conscience d’une bouée à you véridique
je reste aussi dans le minuscule pas de côté
qui évite la vitesse avant de crever
la tristesse qui déshydrate
la rudesse qui se fracasse
la nasse des nœuds qui nous rouent
je reste dans l’espoir d’écrire un joli poème
dans la buche du pauvre et le feule du tigre
je geste en or un feu enfin
[…]
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